The Opening

© Courtesy de l’artiste et Sorry We’re Closed

Si Meert est surtout connu pour ses peintures grands formats, il travaille aussi d’autres disciplines, dont la vidéo. Il pratique ce médium depuis la fin des années 2010 et le début des années 2020.

Le titre de la série fait référence aux screensavers animés des années 1990, couleurs VGA et basse résolution, type Flying Windows, Starfields ou Mistify. Ce terme générique deviendra finalement le qualificatif utilisé par l’artiste pour parler de ses productions vidéo. Il les voit en effet comme des fonds d’écran rétro, sans début ni fin, le degré zéro, selon lui, de la narration. Les vidéos sont à la fois analogues et digitales. Elles sont réalisées à partir de fonds peints ou dessinés qui, scannés, servent d’arrière-plans à ses mises en scène minimalistes. Exécutées spécialement pour ses vidéos, ces peintures ont une qualité intrinsèque de décor. Elles semblent presque en attente d’une présence.

En parallèle, Meert filme différentes micro-actions devant un fond vert de cinéma. L’artiste se met lui-même en scène dans des situations répétitives.

Parmi les Screensavers, The Opening est la plus représentative de son attrait pour la culture analogique des années 1980. Pour cette vidéo, Meert peint à l’huile un décor de discothèque rétro (format 80 x 60 cm). Il s’y représente au centre de la scène, nu, en train de faire des pompes à l’infini. L’action des pompages fait écho aux performances toujours plus importantes qu’on attend d’un artiste.