Mainstream

Mainstream, s’inscrit dans un plus large projet, MÔWN (Movies On My Own), regroupant une série de micro-fictions réalisées en totale autonomie et fortement ancrées dans le lieu où elles se jouent. L'artiste y détourne et rejoue les codes du cinéma, du film noir à la science-fiction, pour poser un regard critique sur les structures de la vie sociale contemporaine.

Avec Mainstream, Ariane Loze observe d'un œil précis et profondément bienveillant le monde dans lequel nous vivons et en rend compte par sa voix, ses gestes, son corps, en se laissant traverser par les mots des uns et des autres.

L’artiste se focalise à la fois sur les phrases creuses, les faisant s'enchaîner entre les différents interlocuteurs jusqu'à l'absurde, et le monde du travail, en reproduisant des échantillons de paroles issues du monde du travail et de son organisation. L'ensemble suscite un indescriptible sentiment d'étrangeté. Par son rythme soutenu très marquant, Mainstream témoigne aussi de notre rapport au temps. Dans notre société hyper-productive qui passe son temps à le gérer, le manager comme l'artiste doit apprendre à vivre dans une temporalité accélérée et densifiée et dans l'espace mondialisé. Comment la conscience de soi évolue-t-elle, face à cette ambition de tout contrôler, alors que le hasard et les aléas de la vie en font souvent la saveur?