The Tempest Society n'est ni un documentaire ni une fiction, mais une hypothèse. Trois personnages qui habitent Athènes forment un groupe et interrogent l'état actuel de la Grèce, de l'Europe et de la Méditerranée. Leur rencontre se déroule sur une scène de théâtre qui fait office d’espace public. Il faut trouver un nom: The Tempest Society, en hommage à Al Assifa (La Tempête, en arabe), une compagnie de théâtre composée de travailleurs et travailleuses immigré·es nord-africain·es et d'étudiant·es français·es, notamment d'origine maghrébine, active à Paris dans les années 1970. Al Assifa luttait contre les inégalités et le racisme en France par le biais d'un "journal théâtral".
Quarante ans plus tard, l’héritage d’Al Assifa est réincarné. Sur scène, The Tempest Society et ses hôtes appellent à l’égalité, la citoyenneté et la solidarité.
Le film sera suivi d’une discussion entre Bouchra Khalili et Joachim Ben Yakoub.
Bouchra Khalili a étudié le cinéma, les médias et les arts audiovisuels à Paris. Elle a remporté plusieurs prix et son travail a été présenté dans de nombreuses expositions et manifestations artistiques internationales, du Jeu de Paume (Paris) au MoMa (New York), en passant par la documenta 14 (Kassel) et la Biennale de Sharjah (Sharjah).
Joachim Ben Yakoub est un écrivain/chercheur et conférencier opérant à la frontière de différentes écoles d’art et institutions. Il est associé aux groupes de recherche MENARG et S:PAM de l'Université de Gand, où il mène des recherches sur l'esthétique de la révolte quelque part entre la Tunisie et la Belgique. Il est professeur invité à la LUCA School of Arts de Bruxelles et chargé de cours à la Sint-Lucas School of Arts Antwerp, où il est également le promoteur de l'action collective de recherche The Archives of the Tout-Monde.
Lieu: K1. 1 Avenue du Port, 1000 Bruxelles.
Co-curation: Selma Ouissi, Sofiane Ouissi, Jan Goossens, Guy Gypens.