McKenzie Wark: The Uncommons
Dans cette conférence, McKenzie Wark présente son approche des communs, développée au cours de deux décennies d'écriture, d'activisme et de recherche. Théoricienne, écrivaine et éducatrice de renom, McKenzie Wark a joué un rôle déterminant dans la réinvention et la défense du concept de biens communs grâce à son engagement critique dans les domaines de la culture, de la politique et de la théorie des médias. Cette présentation autour de The Uncommons, contrepoint aux communs, se concentre sur ce qui existe en dehors – et au-delà - de la propriété collective et des ressources partagées. Elle reflète son exploration des espaces, des identités et des pratiques marginalisées qui défient les structures dominantes, dont le capitalisme, l’hétéronormativité et les formes traditionnelles de production culturelle.
Les écrits de Wark explorent les intersections du pouvoir, de la propriété et de la culture numérique, remettant en question les notions traditionnelles de propriété et de contrôle. Ses œuvres, telles que A Hacker Manifesto et Capital Is Dead, ont joué un rôle essentiel dans l’articulation de la manière dont l’information, la connaissance et les pratiques culturelles peuvent être soustraites à la marchandisation en tant que ressources partagées.
Mais les contributions de Wark vont au-delà de ses écrits théoriques: elle s’engage activement auprès des communautés et des pratiques collectives, plaidant pour la démocratisation des connaissances et des outils. Ses explorations de l’autotextualité - soit l’ensemble des relations possibles d’un texte avec lui-même - et du corps en tant que site de transformation soulignent son engagement en faveur d’un bien commun qui n’est pas seulement matériel, mais aussi incarné et vécu. Elle s’interroge sur la manière dont les identités, les relations et les structures sociales peuvent être récupérées et reconstituées grâce à des pratiques partagées de soins, de résistance et de créativité.
En jetant un pont entre les domaines numérique et physique, Wark a ouvert la voie à l’émergence d’alternatives fondées sur les biens communs dans les domaines de l’art, de l’université et de l’activisme. Son influence se fait sentir non seulement dans ses textes avant-gardistes, mais aussi dans les conversations qu’elle suscite, ce qui fait d’elle une figure clé dans l’évolution du discours sur les biens communs.
McKenzie Wark est professeure en médias et culture au Eugene Lang College de New York. Ses livres comprennent A Hacker Manifesto (2004), Gamer Theory (2007), The Beach Beneath the Street: The Everyday Life and Glorious Times of the Situationist International (2011), Molecular Red: Theory for the Anthropocene (2015), Capital Is Dead: Is This Something Worse? (2019), Reverse Cowgirl (2020) et Raving (2023).
La conférence est organisée à K1, Avenue du Port 1, 1000 Bruxelles. Des boissons seront servies à partir de 15:30 et la conférence débutera à 16:00 précises.
L’événement est gratuit et se déroule en anglais. The Uncommons sera précédé de deux autres lectures de Wark, au cours desquelles elle aborde des thèmes importants de son œuvre: le 25 janvier, elle parlera de la culture queer et rave à De Singel à Anvers, et le 26 janvier, de l'écriture en tant que technologie d’(auto-)transformation à Celador à Bruxelles.
Cet événement est organisé en partenariat avec De Singel et Celador. Photo : Z. Walsh.