• Samedi, 5 mai, 2018 - 22:45

Performance

Kreemer

Cameron Jamie / Dennis Tyfus

© Cary Loren

En 2013, la Kunsthalle de Zurich a organisé la plus grande enquête européenne sur l'œuvre de Jamie, couvrant ses films, sa musique, ses dessins, ses sculptures, sa photographie, ainsi que sa pratique d'auto-édition de ses propres œuvres. Jamie a également collaboré avec des musiciens tels que Keiji Haino et le groupe de rock américain The Melvins, qui a tourné et joué en live avec ses films. Il a été activement impliqué dans l'exécution de musique live et d'enregistrement pendant plus de deux décennies et a été un membre fondateur du groupe d'artistes de Los Angeles Gobbler. Ses projets de groupe musicaux les plus récents comprennent Cannibal, Kreemer et Lonely Street.

Une proposition de La Compagnie du Zerep pour la préfiguration de KANAL - Centre Pompidou. Cette performance s’inscrit dans un programme de 3 week-ends de La Compagnie du Zerep et d’artistes invités, conçu par Sophie Perez et Xavier Boussiron. Les performances sont présentées en deux endroits du parcours de l’exposition : le theatrino-sculpture « Boboourg-la-reine », et l’installation-décor « La pierre à Magritte ».

Depuis sa conception, en 2009, « Beaubourg-la-Reine » est un théâtre, une sorte de salle polyvalente (au sens noble du terme) ; et aussi une sculpture qui rappelle l’architecture-enseigne du début du XXème siècle, quand le cordonnier habite dans une maison en forme de santiag, et le vendeur de sandwich dans une gargote en forme de hot-dog. « Beaubourg-la-Reine » est un Cercle (comme on en trouve encore en Espagne), où il s’agit de rappeler les notions qui nous sont chères : un goût élémentaire pour le gros blasphème, l’excentricité sportive, la propagande de l’originalité et du divertissement, l’esthétique confinée, le folklore, la culculisation, la fin de race, la private-joke, la tradition besogneuse et le culte de l’instant...

Mais, entre travail d’archivage et documentation vivante, « Boboourg-la-Reine » c’est surtout une pièce de La compagnie du Zerep ouverte à des invités. Des invités qui sont à la fois des sources d’admiration et d’inspiration. Et à une époque où il est plus commode de s’arranger avec des objets surévalués et des artistes sages ou morts, on vérifie que la présence humaine et sa puissance d’expression dépasse la valeur sûre d’« œuvre d’art ». Tout cela, sous l’œil pas toujours bienveillant de la figure du commandeur au gros nez.