Publié le
14/09/2021

L’ING Art Center place la rentrée sous le signe de l’optimisme avec l’exposition Hahaha. L’humour de l’art.

Dossier de presse 14.09.2021

Mardi 14 septembre 2021 - Bruxelles - Pour la première fois depuis un an et demi, les portes de l'ING Art Center au Mont des Arts à Bruxelles s'ouvriront demain pour l'exposition Hahaha. L'humour de l'art. L’exposition, comprenant plus de 200 œuvres, s’intéresse à la façon dont différents mouvements artistiques, du 19e siècle à nos jours, ont intégré l’humour au processus créatif dans le but de contester les canons esthétiques établis. De la Great Zwanz Exhibition (1885) à dada, de la peinture de l’âne « Lolo » aux ready-mades de Marcel Duchamp, de René Magritte à Marcel Broodthaers, des conférences-performances d’Andrea Fraser aux œuvres-jouets de Wim Delvoye, Hahaha. L’humour de l’art souligne le potentiel révolutionnaire du rire.
L’exposition est le fruit d’un partenariat unique entre ING Belgique, KANAL-Centre Pompidou et le Centre Pompidou. Enfants et adultes pourront découvrir l'ensemble de l'exposition de manière insolite grâce à des ateliers de yoga du rire et d'improvisation, entre autres. Sur proposition d’ING Belgique, l’humoriste Alex Vizorek et le présentateur et amateur d'art Stijn Van de Voorde sont les parrains de l'exposition, qui se tiendra jusqu'au 16 janvier 2022.

 

L’exposition permet de relire au filtre de l’humour certaines œuvres incontournables des avant-gardes modernes, mais aussi d’en découvrir d’autres peu ou jamais exposées en Belgique. Aux œuvres issues des collections du Centre Pompidou, qui forment le noyau principal du projet, s’ajoutent une vingtaine d’œuvres d’artistes belges provenant de la collection d’ING Belgique, de collections privées ou de leurs auteurs eux-mêmes, à l’instar de Wim Delvoye ou Guillaume Bijl.

 

Prendre l’humour au sérieux

 

Nicolas Liucci-Goutnikov, commissaire de l’exposition : « Hahaha s’attache à rendre au rire sa juste place dans l’histoire de l’art moderne et contemporain. En s’appuyant sur le rire, les artistes issus de l’avant-garde en ont fait un des principaux moteurs de la modernité. Or, jusqu’à aujourd’hui, l’humour a été réduit à une présence fantomatique dans le grand récit moderniste ».

 

Pour illustrer la manière dont les artistes ont fait de l’humour un moyen d’ébranler l’ordre établi, l’exposition s’articule autour de sept thèmes : les salons comiques du 19e siècle, les jeux de mots, les œuvres à jouer, le canular, la parodie, la dérision et les maîtres-bouffons.

 

Les débuts de l’humour de l’art et les salons comiques

 

L’art fait rire dès le 18e siècle : à Paris, de premiers dessins humoristiques prennent pour cible un monde de l’art en cours de formation et tournent en dérision œuvres, artistes, collectionneurs, critiques d’art ou spectateurs. Des expositions parodiques, telles que celles des Arts incohérents à Paris ou les Great Zwans Exhibitions nées dans le Bruxelles de la Belle Époque, offrent un contrepoint bouffon aux salons sérieux. La critique satirique est alors portée contre l’art depuis l’extérieur, par les milieux de la presse. La situation change durant les années 1910 avec l’apparition de l’esprit à la fois négateur et joyeux du mouvement dadaïste. Différents artistes désireux de remettre en cause les valeurs fondatrices des beaux-arts et d’en démontrer les faux semblants intègrent ouvertement le rire à leur pratique.

 

Piet Mondrian et la parodie

 

« Piet, Piet, Piet, Piépie, Pitié, Piet. Eh bien! Piet, (...) avec un “i” de moins, ce n’eut été qu’un pet.» Salvador Dali à propos de Piet Mondrian

 

Dans la section consacrée à la parodie, l’œuvre du peintre néoplastique hollandais Piet Mondrian s’impose comme une des plus détournées, notamment par Ernest T. ou le surréaliste Marcel Mariën qui y consacre ses Mondrianités. Ainsi, la géométrie rigoureuse et les couleurs bleues, rouges et jaunes de Mondrian épousent, dans La Vénus d’Amersfoort, les contours en plâtre d’une Vénus de Milo. Le titre évoque par ailleurs la ville de naissance de Mondrian.

 

L’artiste suisse Sylvie Fleury remplace quant à elle les aplats de couleur primaires de Mondrian par de la fourrure synthétique, souillant brutalement la pureté du néoplasticisme.

 

« La pratique de la parodie porte en elle la possibilité d’une démythification intégrale de l’histoire de l’art. Le travestissement opéré par Fleury pointe aussi un autre aspect de l’histoire de l’art moderne : l’exclusion des femmes du récit canonique de l’histoire de l’art. » explique Anne Petre, responsable de l’art chez ING en Belgique.

 

René Magritte et sa période vache

 

Le Stropiat fait partie de la « période vache » de René Magritte. En 1948, invité (enfin) à exposer à la Galerie du Faubourg à Paris, le plus célèbre des surréalistes belges décide de faire un pied de nez magistral à la « capitale des arts » qui l’a si longtemps snobé en présentant une quarantaine de peintures et de gouaches aux tons criards, réalisées à la va-vite. La galerie ne vendra aucune toile et Magritte tournera rapidement la page de cet épisode sacrilège.

 

Autour de l’exposition

 

Les parrains de l'exposition, l’humoriste Alex Vizorek et le chroniqueur et amateur d'art Stijn Van de Voorde élargissent notre regard et s'interrogent sur les différentes manières dont l'humour devient art dans notre société.

 

ING a également développé le Hahahagenda afin que petits et grands puissent découvrir l'exposition de manière insolite. Ces activités vont des ateliers pour les enfants et les écoles au yoga du rire, en passant par les improvisations sur le thème de l'humour et les concerts des élèves de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

 

L'expo se poursuivra également au-delà des murs de l'ING Art Center : un parcours pédestre dans Bruxelles reliera diverses œuvres d'art à des sites historiques de notre capitale. Vous pouvez le découvrir via une application développée avec KANAL-Centre Pompidou et Orange Belgique. Vous pouvez voir comment Marcel Duchamp rencontre Manneken Pis. Ou découvrez au café La Fleur en Papier Doré - aimé par Magritte et Scutenaire - Bottle-bottle Opener de Georges Brecht.

 

Détails pratiques
 

  • Hahaha. L’humour de l’art
  • Accessible au public du 15 septembre 2021 au 16 janvier 2022
  • ING Art Center, Place Royale 6, 1000 Bruxelles
  • ing.be/art
  • Du mercredi au dimanche de 10h00 à 18h00
  • Nocturnes les vendredis jusqu’à 21h00
  • Tarifs : entre 0 et 12€ ; 50% pour tous les clients d’ING
  • Diverses mesures sanitaires suivant les directives gouvernementales seront prises afin de garantir la sécurité des visiteurs