• Jeudi, 4Dimanche, 28 février, 2021

Projection

Showroom 5

  • entrée libre avec ticket d'exposition

Fluxfilm

Hommage à l’anthologie

George Maciunas, Artype (Fluxflim n°20), 1966, Film 16 mm, noir et blanc, silencieux, 2 min. 24 sec. Achat 1994 (Photogrammes), © George Maciunas / Adagp, Paris© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist.

Héritiers auto-proclamés des courants de pensée anti-art introduis par les dadaïstes au début du XXe siècle, les artistes, poètes, compositeurs et cinéastes de Fluxus font du film leur médium de prédilection, un « art au mètre », pour parachever la dissolution d’une séparation entre l’art et la vie.

L’anthologie de films Fluxus initiée par George Maciunas (1931-1978) en 1965, rassemble une quarantaine d’œuvres d’artistes, poètes, compositeurs et cinéastes tels que Nam June Paik, Dick Higgins, Yoko Ono, Mieko Shiomi, George Brecht, Robert Watts, Jeffrey Perkins, Paul Sharits, Wolf Vostell, Ben et George Maciunas lui-même. Héritiers auto-proclamés des courants de pensée anti-art introduis par les dadaïstes au début du XXe siècle, ces derniers entrevoient dans le film un médium de prédilection pour parachever la dissolution d’une séparation entre l’art et la vie. La nature mécanique et impersonnelle de son dispositif, la reproductibilité infinie de son support et sa dimension populaire font du cinéma l’outil par excellence de subversion d’un art jugé trop sérieux à leurs yeux. Reposant sur un protocole d’expérience ou une approche structurelle précise, chaque film explore les relations entre la performance et les limites visuelles du médium lui-même. Formellement et conceptuellement minimalistes, ces derniers se limitent généralement à une action, une idée ou encore à un plan.

 

À contre-courant des canons esthétiques dominants de l’avant-garde cinématographique américaine à cette époque – un cinéma visionnaire et poétique empreint de romantisme – ces œuvres exposent leur nature parodique sur le plan matériel plutôt que par le biais d’une fiction. D’une durée variable allant de quelques secondes à plusieurs minutes, les Fluxfilms sont conçus à l’origine pour être projetés à la suite, et en boucle, sur un écran, ou bien isolés à l’intérieur de capsules (des Flux Space Center), des cubes délimités entre eux par des draps blancs en coton ou en vinyle. Rejouant parfois jusqu’à l’absurde les propriétés du médium, les films rassemblés à l’occasion de cet hommage à l’anthologie incarnent par leur impertinence un « art au mètre » revendiqué par George Maciunas.

 

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