Jacqueline Mesmaeker
Jacqueline Mesmaeker étudie d'abord la mode (1950–53) et le design (1966–67) à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, où elle fréquente entre autres l’atelier de Géo De Vlaminck. Elle s’inscrit ensuite à La Cambre (entre 1974 et 1981) où elle suit notamment les cours de Jo Delahaut (section "Espace tridimensionnel") et de Jean Glibert (section "Espace urbain"). Styliste de 1962 à 1972 pour des enseignes telles que l’Innovation, elle va ensuite se consacrer aux arts plastiques.
L’œuvre de Mesmaeker est à la fois minimaliste, intangible et multidisciplinaire. Depuis les années 1970, elle explore le dessin, la photographie, la sculpture et l’installation filmique puis vidéo. Sa pratique, empreinte de références littéraires, détourne les accidents imperceptibles du quotidien pour les révéler de façon subtile et subversive.
Mesmaeker est une figure centrale de la scène artistique belge, longtemps restée à la marge. Son travail n’est redécouvert que récemment à l’occasion de plusieurs expositions personnelles en Belgique, à la Fondation Hermès (2019), au Museumcultuur Strombeek / Gent (2020), à Bozar (2020) et au Musée Raveel (2021). A la suite de ces expositions, le travail de l’artiste nonagénaire fait l’objet de plusieurs acquisitions institutionnelles. Measmaeker figure ainsi dans plusieurs collections publiques belges, dont le SMAK à Gand, le M HKA à Anvers, le MAC’s au Grand Hornu, le BPS22 de Charleroi et le Mu.ZEE d’Ostende.
Elle a remporté l'East Award de Norwich (1996) et l’Aica Belgium Award (2021). En tant qu’enseignante en arts plastiques notamment à La Cambre (1979-1984) et à l’ERG (1982-1994), elle aura marqué durablement plusieurs générations d’artistes belges dont Johan Muyle, Raphaël Van Lerberghe et Benoît Platéus.