Publié le
18/03/2022

Living traces, un projet passerelle entre Kinshasa et Bruxelles

Communiqué de presse 18.03.2022

Ce mardi 22 mars démarre en République Démocratique du Congo « Living traces, un projet passerelle entre Kinshasa et Bruxelles » qui se tiendra dans les deux capitales entre mars 2022 et mars 2023.  Porté par KANAL-Centre Pompidou entouré de partenaires, artistes et commissaires complices, ce projet artistique s’initie dans le cadre de la mission économique et culturelle du gouvernement régional à Kinshasa prévue la semaine prochaine.
 

Le point de départ est une réflexion sur les 60 ans de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Un regard à la fois sur le passé et le présent de la RDC et ses liens avec la Belgique. Les concepteurs du projet explorent l’héritage colonial et son impact. Qu’est-ce qui demeure vivant, présent aujourd’hui dans ces deux pays ? 

 

« Conscients que le travail sur les ‘traces vivantes’ n’est pas univoque et que l’appropriation de l’héritage colonial se traduit par de multiples aspects, tant émotionnels que militants, nous avons pris le parti de laisser s’exprimer toutes ces voix et de permettre une plateforme d’échanges, de dialogue et d’expressions artistiques qui ont permis de construire le projet » déclare Yves Goldstein, le directeur général de KANAL

 

Living Traces est un périple, un projet polysémique et multidirectionnel qui traversera peintures, installations, musiques, danses, films et créations sonores, d’artistes contemporains belges et congolais. A commencer par l’exposition KINSHASA –(N)TONGA – Entre futur et poussière qui se tiendra à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa du 22 mars au 22 avril 2022. Présentée par Twenty Nine Studio et Traumnovelle à l’initiative de Sammy Baloji, cette exposition vise à révéler la ville de Kinshasa à travers la pluralité des ‘manières de faire’ et de ‘produire’. Il s’agira de mettre en lumière les pratiques des artistes kinois qui sont porteuses d’un puissant imaginaire sur ce patrimoine partagé hérité de la colonisation.
 

Parmi les autres artistes conviés dans Living Traces on retrouve Sammy Baloji,  Agnès Lalau, Pascale Martine Tayou, Michèle Magema, Soraya Lutangu Bonaventure et bien d’autres. A la manœuvre de la narration du projet, les commissaires Sorana Munsya et Evelyn Simons, Johnny Leya et Twenty Nine Studio, Gia Abrassart et Joelle Sambi. En partenariat avec la Vrije Universiteit Brussels, les Beaux-Arts de Kinshasa, le Festival Horst, le CIVA , la Cinematek et le tiers-lieu Café Congo entre-autres.
 

Living traces est un état des lieux, une échappée artistique sur la durée qui prend son temps et marque le début d'une réflexion au cours de laquelle il faudra déconstruire, dialoguer, recomposer en ayant en tête et à cœur les traces de l’histoire coloniale et l’élan vivace de créer des récits communs, respectueux et partagés. S’y intéresser, c’est assumer l’indispensable inscription de l’art, des artistes et des lieux de culture dans le débat actuel autour de l’héritage colonial et du travail de décolonisation qui l’accompagne.